Gestion des médicaments périmés

• En Europe, les médicaments périmés et inutilisés sont ramenés à la pharmacie par les patients et ils sont réutilisés pour la production d'énergie. On estime que 7000 personnes peuvent être approvisionnées en énergie ainsi pour les besoins domestiques.
• S'inspirer de la Women Development Army en Ethiopie La WDA est une "armée" combattant la pauvreté et agissant pour la promotion de la santé par le biais de l'empowerment des femmes. Elle a permis d'améliorer la santé et l'espérance de vie en se basant sur la discipline, les soins de santé primaires mais aussi la discipline. S'intéresser à l'application de ce modèle pour la prise en charge de la tuberculose multirésistante est une perspective très intéressante pour les responsables de la santé environnement chargés de la lutte contre la transmission de la tuberculose.
• Les objets connectés et la bonne observance du traitement La société Proteus Digital Health (Californie - États-Unis) a conçu le premier capteur capable de tracer le passage d’un médicament dans le tube digestif [18]. Son fonctionnement repose sur le couplage d’un capteur posé sur la peau du sujet (skin-worn receiver patch) et d’une puce intégrée aux comprimés ou aux gélules (ingestible sensors embedded in tablets). Une fois le médicament avalé, la puce émet un signal détecté par le capteur cutané qui sera alors recueilli par un smartphone. La mise au point de ce dispositif est l’aboutissement non seulement d’une démarche de connectique (recueillir, tracer, archiver des signaux électroniques au travers du corps), mais aussi de physiologie et de pharmacologie. Pour obtenir l’agrément de la FDA (food and drug administration) aux États-Unis, en 2012, le fabricant a dû maîtriser les problématiques de cinétique d’absorption digestive, de résistance des matériaux aux liquides digestifs, de toxicité et de sécurité, chez l’animal d’abord, et chez l’homme ensuite. Il a, de plus, dû réaliser des tests de performance clinique. Différents essais cliniques, menés chez des volontaires sains ou des patients atteints d’hypertension, de tuberculose, de troubles bipolaires, de diabète ou d’insuffisance cardiaque, ont ainsi permis d’évaluer la performance du système (99 % de 21 000 ingestions émanant de 142 sujets ont été détectées et validées sans aucun faux positif). En 2017, ce dispositif a été cliniquement testé dans l’asthme et le diabète. Géolocalisation : dernier avatar de l’observance connectée Grâce à la technologie du GPS (global positioning system), la fonction de géolocalisation est devenue simple et peu coûteuse. Son usage se banalise ainsi dans notre quotidien, notamment pour les possesseurs de smartphones souhaitant se repérer sur un plan ou évaluer leurs déplacements et/ou leur activité physique. Il est également utilisé pour le suivi des objets (colis, véhicules) ou le déplacement des salariés (chauffeurs, livreurs) dont on veut « optimiser » les déplacements. Dans le domaine de la santé, certaines structures géolocalisent ainsi les professionnels du soin à domicile (infirmières, aides-soignantes). Au-delà de ces aspects d’organisation, il existerait une pertinence médicale à géolocaliser les patients. Laquelle ? Sans attendre de réponse claire à cette question (soulevée peut-être plus par la technique que par les besoins), certains patients ont déjà été équipés de ce type d’appareils. C’est, en particulier, le cas de sujets atteints de la maladie d’Alzheimer à qui l’on pose des bracelets GPS afin de tracer leur déambulation (des dispositifs similaires sont également vendus aux propriétaires de chiens et chats…). Une étude randomisée, d’une durée de 12 mois, a aussi montré que la géolocalisation de patients souffrant d’alcoolisme pouvait contribuer à leur sevrage, en les alertant et en leur donnant accès à un programme de relaxation à l’approche d’un lieu à risque de consommation (bars par exemple) dont les coordonnées avaient été préalablement enregistrées.
• Gestion des effets secondaires des médicaments On considère un effet indésirable comme grave dans cinq cas : décès du patient, menace du pronostic vital, prolongation de l’hospitalisation, nécessité de réhospitalisation ou apparition d’un handicap. L’impact de morbi-mortalité de ces effets indésirables graves est majeur, représentant par exemple la 8e cause de décès aux États-Unis. L’OMS estime qu’ils entraînent chaque année dans le monde plusieurs millions de traumatismes invalidants et de décès. Ces événements indésirables graves concentrent la majorité des actions de prévention. Mener des actions pour réduire les effets indésirables des médicaments en utilisant les nouvelles technologies est une action essentielle dans la prise en charge de la tuberculose. La gestion pro-active centrée sur le patient et impliquant un collaboration avec les médecins et les spécialistes du district de santé est indispensable dans cette dynamique. Cette gestion est basée sur la surveillance des effets secondaires chez les patients et la notification. Le quantique et l'IA peuvent aider l secteur pharmaceutique à produire de meilleurs médicaments comportant moins d'effets secondaires. La réalité augmentée peut permettre de mieux gérer les effets secondaires des traitements.
• Lutter contre les médicaments contrefaits: apport de la medtech La contrefaçon de médicaments constitue un fléau croissant dans de nombreux pays, mettant en danger la santé des consommateurs. L’Organisation Mondiale de la Santé 1 estime que 8 à 10% des médicaments vendus dans le monde sont contrefaits, chiffre qui atteint 25%, et plus dans certains pays africains et asiatiques. Les médicaments qui font le plus souvent l’objet de contrefaçons sont ceux qui sont utilisés contre des affections potentiellement mortelles comme le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA. La lutte contre la contrefaçon implique donc la mise en œuvre de stratégies tant juridiques que technologiques. Il faut favoriser la mise en place d’autorités nationales compétentes pour la réglementation pharmaceutique, disposant de ressources suffisantes pour surveiller la fabrication, l’importation, la distribution et la vente des médicaments. Les gouvernements doivent aussi établir des stratégies de lutte contre la corruption et la criminalité et promouvoir la coopération intersectorielle entre les autorités de réglementation, la police, les douanes et le pouvoir judiciaire afin de bien surveiller le marché pharmaceutique. Certains pays ont commencé à prendre des mesures sérieuses contre les médicaments contrefaits (en Chine, par exemple, l’administration pharmaceutique a ordonné en 2002 la fermeture de 1300 installations illégales de fabrication5). Des industries et des associations pharmaceutiques examinent les possibilités de développer des systèmes permettant de garantir l’innocuité et l’authenticité des médicaments au patient. A cet effet, il existe des procédures d'identification et d'authentification impliquant les smartphones